La gestion du COVID et la naissance d’une religion d’Etat
Le déclin des religions du livre en Occident apparaît déjà bien avancé. Face au scandale que procure la prise de conscience de la finitude de l’existence, que ces religions auront su transcender pendant des millénaires, un vide, voir un abîme, semble donc se présenter devant notre civilisation.
Or, nous savons que la nature a horreur du vide. Dans ces circonstances, et puisque les travaux de Kant n’auront pas permis à nos prédécesseurs de dépasser cette question existentielle par un processus de rationalisation, il ne semble pas incongru de s’interroger sur la possibilité de voir naître de nouvelles religions.
Cela pourrait constituer un moyen de donner corps à la thèse d’André Malraux, selon qui “le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas”, et dont Brian Thompson rapporte le propos complémentaire suivant : “Malraux a expliqué qu'il ne savait pas quelle forme cela prendrait : ou bien le renouveau d'une religion existante, ou bien une nouvelle religion, ou bien quelque chose de tout à fait imprévisible”.
Ces nouvelles religions pourront prendre une dimension considérable, pour autant qu’elles puissent proposer une réponse à une problématique existentielle avec une portée universelle.
Qu’est-ce qu’une religion ?
Selon la définition du Centre National des Ressources Textuelles et Lexicales (CNRTL), une religion est un “Rapport de l'homme à l'ordre du divin ou d'une réalité supérieure, tendant à se concrétiser sous la forme de systèmes de dogmes ou de croyances, de pratiques rituelles et morales”.
Une religion n’implique donc pas nécessairement un rapport au divin. Ainsi, le bouddhisme est considéré comme une religion sans dieu créateur dans la plupart de ses déclinaisons. Elle vise à l’éveil par le biais de pratiques méditatives, de rituels, de pratiques éthiques, de théories psychologiques, philosophiques, etc.
Une nouvelle religion pourrait donc apparaître, avec par exemple une promesse de salut, sans pour autant considérer que le salut proviendrait de Dieu.
Quelle est l’origine d’une religion ?
Conformément à la classification établie par David Hume vers 1750, nous pouvons distinguer (notamment en Occident) les polythéismes, et leur évolution vers le monothéisme.
Les polythéismes répondent à des besoins immédiats et concrets : le dieu de la guerre offre la protection au cours du combat, la déesse de la terre protège les cultures et veille sur la fertilité des femmes, le dieu de l’amour décoche des flèches faisant naître la passion amoureuse, etc
Les monothéismes reposent quant à eux sur l’existence d’un Dieu transcendant unique, omnipotent, omniscient, et omniprésent. Ils répondent à des problématiques plus lointaines comme le salut de l’âme, la vie éternelle, etc.
Cette idée d'une évolution religieuse de l'humanité du polythéisme vers le monothéisme, largement partagée à l’époque des Lumières, pourrait trouver son fondement dans la nécessité de voir la religion s’accorder aux préoccupations existentielles, qu’elles relèvent du caractère ontologique de l’humanité, ou de facteurs externes.
Selon Sigmund Freud, l’apparition du monothéisme résulte du besoin de s’en remettre à une autorité suprême, pour ne plus avoir à répondre de ses actes, en offrant un prolongement de la figure paternelle “dominante” durant l’enfance. Face aux épreuves de la vie, comme par exemple une nouvelle pandémie, l’adulte se sent impuissant, et en appelle à une figure paternelle idéale, qui pourra lui apporter le soutien nécessaire.
Le psychologue américain du 19e siècle William James, considéré comme le fondateur de la psychologie en Amérique, admet également que la religion, qu’elle soit vraie ou fausse, consiste d’abord à permettre d’affronter les problèmes de la vie.
Ainsi, dans un contexte particulièrement adverse tel qu’une pandémie mondiale aux effets imprévisibles, il ne serait pas incongru de voir les sujets s’en remettre à la proposition de salut la plus immédiate, sans chercher à en accréditer les fondements rationnels.
En quoi la gestion du COVID prend-elle une dimension religieuse ?
Rappelons tout d’abord que nous avons vu dans un article précédent que la gestion du COVID peut paraître irrationnelle à tous les points de vue. Un des points majeurs d’interrogation réside dans le plébiscite inconditionnel des vaccins anti-COVID malgré des résultats plus que décevant. En effet, le résultat précis (et pourtant aisément quantifiable) des campagnes de vaccination ne semble pas intéresser les émissions de télévision, ni donner lieu à un une évolution de l’appréciation des vaccins.
Dans ce contexte, l’absence de volonté des citoyens d’exercer un contrôle sur l’action publique, et en définitive l’absence de contestation en Occident suite à l’instauration du Pass Vaccinal soulève une question majeure. Quel considérable procédé aura permis contre toute logique d’instituer les vaccins comme seule remède possible à la pandémie?
La crainte générée par la pandémie, et plus encore l’angle choisi par l’ensemble des médias, ne peut expliquer à elle seule la béatitude de la population face au tournant universel pris par la gestion sanitaire, avec toutes les absurdités qu’il a suscité.
Dès lors, il semble intéressant de pouvoir évaluer si les ressorts de cette gestion pourraient être assimilés à l’édification d’une nouvelle religion. Cette section a donc vocation à dresser un inventaire aussi exhaustif que possible, et parfois un peu caustique, des analogies potentielles entre la religion chrétienne et la gestion du COVID.
Les français savent depuis le XIIIe siècle que “Comparaison n’est pas raison”, cependant la multitude des juxtapositions possibles procure une richesse herméneutique que nous aurions tort de vouloir occulter, puisqu’elle tend à illustrer des similitudes inquiétantes entre la religion chrétienne et la gestion du COVID (que nous définirons ci-après comme “la nouvelle religion”).
Le mal invisible
Dès sa première prise de parole officielle concernant le virus, le Président institue ce dernier comme un tourment surnaturel. Ainsi, dans son discours du 16 mars 2020, Emmanuel Macron nous invite à faire preuve d’imagination :
“Nous ne luttons ni contre une armée, ni contre une autre nation, mais l’ennemi est là, invisible insaisissable qui progresse, et cela requiert notre mobilisation générale”
Nous avons bien conscience que les mots du Président de la République ne sont pas choisis au hasard, et qu’il eut été possible, avec plus de rationalité et moins d’emphase, de caractériser par exemple le COVID 19 comme “un virus hautement contagieux aux conséquences inconnues à ce jour.”
Les Français auraient peut-être mieux compris, mais la portée eut été différente.
Interrogeons-nous donc sur la sémantique choisie par le Président, avec le support du CNRTL:
Invisible : Qui par essence n'est pas visible. Air, ange, monde invisible
Insaisissable : Qui ne peut être saisi. Ennemi, fantôme insaisissable
En dehors de son aspect grandiloquent, grotesque, et hors de propos au moment ou le monde bascule dans une période de crise inquiétante, il semble indiscutable que cette déclaration nous plonge à dessein dans un réalité surnaturelle, comme si nous étions confrontés à une affliction émanant d’une réalité supérieure…
La promesse de salut
Une fois le mal invisible pointé du doigt, il faut pouvoir le contrecarrer avec une promesse de salut. Dans le christianisme, cette promesse prend la forme suivante dans le livre du prophète Ezekiel :
“Convertissez-vous donc, et vivez.»
Dans la nouvelle religion, une promesse similaire apparait (probablement issue du livre du prophète McKinsey & Company cette fois) :
En d’autres termes, un mal absolu qui n’aura pas de fin, sans la conversion, et en définitive la pratique des sacrements.
Les sacrements de l’initiation à la religion
Dans le cadre de la nouvelle religion, les sacrements d’initiation prennent la forme suivante :
La 1ere dose correspond au baptême et à l’entrée dans l’église (du grec Ekklesia signifiant assemblée), parmi le peuple de dieu. Rappelons ici que la fin des essais cliniques est fixée au 27 octobre 2022 pour Moderna, et au 2 mai 2023 pour Pfizer. Sans démonstration scientifique de l’innocuité des vaccins à long terme, la vaccination anti-COVID constitue donc indubitablement un acte de foi…
La 2eme dose équivaut à la 1ère communion. C’est ce sacrement qui permet de communier dans la religion chrétienne, et c’est la 2eme dose qui permet de “communier” dans la nouvelle religion avec l’obtention d’un Pass Sanitaire ou vaccinal.
La 3eme dose équivaut à la profession de foi. Il s’agit d’un renouvellement des engagements pris lors du baptême
La 4ème dose équivaut à la confirmation. Il s’agit de l’achèvement du baptême.
Les doses ultérieures pourront devenir un sacrement eucharistique, permettant de renouveler régulièrement sa foi.
Le caractère sacré de ce vaccin lui confère des vertus proprement métaphysiques :
Son “immaculée conception”, descendu du ciel en 6 mois, alors qu'habituellement un vaccin aura nécessité environ 10 ans de test avant d’être approuvé. D’ailleurs, toute forme de doute à l’égard du dogme “d’immaculée conception” des nouveaux vaccins ARNm (toujours en période de test) est assimilée à un pêcher dont il faut se repentir immédiatement.
Il permet à des médecins vaccinés COVID + (pour qui le vaccin n’a pas fonctionné) de travailler au contact des personnes fragiles dans les hôpitaux, tout en interdisant aux médecins négatifs non vaccinés de prêter main forte dans un contexte de saturation des infrastructures de santé.
Bien que les plus jeunes ne soient pas concernés par ce virus, le zèle s’intensifie pour vacciner de plus en plus tôt (doses pédiatriques à partir de deux ans), quel que soit les effets secondaires dont il est fait totalement abstraction.
Enfin, notons que tout comme le Baptême du Christ dans le Jourdain, le vaccination d’Olivier Véran est mise en scène publiquement, et en direct afin de convaincre les non-croyants de la nécessité de se vacciner.
Les sacrements de guérison
Autre sacrement important dans la religion chrétienne : la confession. Elle était dans sa forme traditionnelle pratiquée dans un confessionnal par un prêtre qui, masqué par un rideau, pouvait assister les fidèles à réaliser un examen authentique de leur existence, ou plus familièrement leur tirer “les vers du nez”, afin de les orienter et préserver la communauté.
Cette orientation prend parfois la forme d’une pénitence. Le fidèle demande pardon à Dieu pour ses manquements et Dieu pardonne.
Dans la nouvelle religion, ce sacrement est parfois douloureux, il prend la forme d’un test PCR ou antigénique au cours duquel le représentant du bas clergé vous tire ‘“le virus du nez” afin de procéder à un examen authentique de votre statut médical :
Vous êtes négatif, et vous êtes blanc comme un linge, vous vous sentez libéré, et disposé à jouir de la vie jusqu’à votre prochain contact social (à moins d’avoir contracté le virus lors du test).
Vous êtes positif, vous êtes donc coupable de n’avoir pas respecté les gestes barrières (pourtant si simples). Vous êtes pris en charge par le clergé qui vous invite à faire pénitence pendant 7 jours, isolé du reste du monde pour vous laver de votre souillure : port du masque à la maison devant vos enfants, etc.
Ce sacrement semble également avoir une portée métaphysique forte dans la nouvelle religion, quand des parents en état de transe s’excusent auprès du clergé de voir leurs propres enfants hurler au fur et à mesure que le coton tige indélicat s’approche du bulbe olfactif à la frontière du cerveau…
Enfin, notons que ce sacrement peut également prendre une forme publique dans les deux religions. Dans le cadre de la nouvelle religion, nous avons en mémoire les titres de presse qui nous informe du repentir public de Karim:
“Karim avait été filmé, ces dernières semaines, depuis son lit d'hôpital avait fait un passage en réanimation. Non-vacciné, il appelait à prendre au sérieux la maladie."
Les Dogmes
Au sens religieux, le dogme trouve la définition suivante dans le CNRTL : « Point de doctrine contenu dans la révélation divine, proposé dans et par l'Église, […] et auquel les membres de l'Église sont tenus d'adhérer.
Dans son acceptation plus générale, le dogme peut être définit comme une « Proposition théorique établie comme vérité indiscutable par l'autorité qui régit une certaine communauté. »
Nul besoin d’être un expert pour constater que le gouvernement se sera employé à proclamer un ensemble de règles que l’on pourrait aisément ériger au rang de dogme, et considérer comme des « Propositions théoriques établies comme vérité indiscutable par l'autorité et qui régit une communauté » et dont nous ne pouvons résister au plaisir d’en proposer une litanie aussi exhaustive que possible ci-dessous :
Les dogmes majeurs:
“Immaculée conception” du vaccin.
La transsubstantiation du vaccin développé avec une souche de 2019, et capable de guérir les nouveaux variants apparus en 2022 (dogme complexe qui requiert une foi prononcée).
Infaillibilité pontificale: dogme selon lequel le conseil scientifique, l’OMS, la HAS, l’ANSM, Olivier Véran et Emmanuel Macron ne peuvent se tromper.
Les dogmes mineurs (pour faciliter la vie des Français):
Production d’une auto-attestation pour sortir de chez soi (sans parler de l’impact écologique de l’impression de 200 millions de feuille A4 par jour…)
Fermeture des petits commerces et concentration des populations dans les supermarchés
Fermeture des rayons librairie et rayons pantoufle dans les supermarchés
Maintien de l’ouverture des stations de ski mais fermeture des remontées mécaniques
Port du masque obligatoire pour les sorties en extérieur
Instauration arbitraire d’une hiérarchie entre les commerces essentiels et non essentiels
Interdiction d’aller au théâtre, en discothèque ou au cinéma, mais autorisation à s’entasser comme du bétail dans le RER
Interdiction de danser…
Instauration d’un couvre-feu avec pour conséquence l’entassement des individus aux heures de pointe
Interdiction de manger dans les transports en commun (même sur les longs trajets)
Interdiction de manger debout dans les cafés et les restaurants
etc.
Au-delà de l’aspect ridicule, inégalitaire, voir mesquin de ces mesures, il conviendra de s’interroger sérieusement sur l’objectif recherché par ces mesures, et d’apporter une réponse sérieuse à cette question.
Le Clergé
Evidemment pas de religion, et encore moins de catholicisme sans clergé. Sur ce point, la nouvelle religion aura encore une fois été prompte à établir un casting, par ordre croissant :
Les administrateurs de tests PCR et des vaccins, les laborantins, et certains professeurs, quand ils imposent le port du masque aux enfants en bas âge, peuvent être considérés comme le Bas Clergé. Ils font œuvre ingrate et intarissable d’apostolat avec des ressources limitées, mais une fois fervente, qui vire parfois au fanatisme (en témoigne les cotons-tiges enfoncés jusqu’à en provoquer des décès, la vaccination des enfants non concernés par le virus, ou l’obligation par la force du port du masque par les enfants dans les cours de récréation etc...).
Les médias, les médecins médiatisés, et les éditorialistes qui vont de plateaux en diners mondains, et de diners mondains en plateaux (quel que soit d’ailleurs le niveau de confinement exigé) incarnent le haut clergé.
Le conseil scientifique Français est la conférence des évêques de France, dont la figure d’autorité suprême est Jean François Delfraissy.
Concernant le Vatican il y a 2 théories possibles :
L’UE est le Vatican et Ursula Van der Leyen, qui commande à tour de bras des doses de vaccins dans une opacité à rendre jalouse la famille Borgia (SMS effacés, prix des vaccins occulté, etc), en est le Pape. Cependant, elle pourrait tout aussi bien faire figure de Sainte Vierge dans la nouvelle Religion. En témoignent les icones proposées par les médias:
Ou bien l’OMS est le Vatican, et Tedros Adhanom Ghebreyesus en est le Pape. Il multiplie d’ailleurs les encycliques qui visent à régir nos modes de vie.
On peut s’interroger sur l’absence d’Emmanuel Macron ou Olivier Véran dans ce casting. Un rapide regard sur la gestion du COVID dans les pays occidentaux et notamment de l’UE montre que les mesures sont identiques, et qu’elles semblent coordonnées à un niveau supra nationale. L’action de ces deux individus peut donc sembler non significative, même si leur position pourrait leur conférer un statut de consul honoraire, qui tel Ponce Pilate a la charge de faire appliquer le droit Romain et de mettre en application les sentences.
Les signes religieux
Les fervents adeptes des religions se reconnaissent aisément grâce à des signes extérieurs. Ces signes permettent un phénomène d’identification, et sont donc souvent considérés comme un axe de prosélytisme.
Si le voile est parfois arboré dans la religion musulmane, si la croix est portée en signe de foi dans le christianisme, la nouvelle religion a rapidement trouvé un étendard non moins ostentatoire : le masque.
La typologie du masque employé, et la manière dont il est porté, confèrent d’ailleurs une information intéressante sur le degré de « conversion » de la personne considérée :
Le Masque FFP2 est la panacée, et porté seul au volant de sa voiture, c’est le “Graal”. Il empêche de respirer convenablement et provoque une déshydratation rapide à son porteur, et témoigne donc d’une foi incontestable.
Le Masque chirurgical peut être considéré comme solution intermédiaire. Tout comme le masque FFP2, il offre un témoignage important de la foi du fidèle qui supporte de passer la journée avec des filaments dans la bouche, et qui place la destruction de l’environnement à un rang secondaire par rapport à la nouvelle religion (en témoignent les dizaines ou centaines de milliards de masques balancés dans l’océan (les baleines sont rassasiées, on nous dit que ce n’est plus la peine de s’inquiéter de la disparition du krill).
Le masque en tissu constitue une solution minimale. Il n’est pas toléré dans certains lieux, notamment dans les avions, mais autorisé dans les salles d’embarquement contiguës et dans les files de contrôle et d’enregistrement. Il est lavable donc il impose de faire preuve de responsabilité, une qualité peu cultivée part les temps qui court.
Absence de masque à l’Elysée, dans les grandes réceptions, et dans les ministères pour témoigner de l’infaillibilité des Elus, qui ont atteint un stade conversion que Les Inconnus pourraient caractériser de « liberté cosmique vers un nouvel âge réimmiscent… »
Enfin, port du masque sous le menton, qui peut être comparé au port de la croix à l’envers, qui peut faire désordre, et à éviter donc sur les plateaux télés.
La gestuelle religieuse
Si la religion catholique comporte une gestuelle très codifiée et très riche (signes de croix, génuflexions, imposition des mains, etc), la nouvelle religion n’est pas en reste. Ainsi des supports de communication codifient cette nouvelle gestuelle qui participe aux rites de cette nouvelle religion :
« Tousser et éternuer dans son coude ». On reconnait les fervents adeptes lorsque ce geste contre nature est pratiqué prestement, sans la moindre hésitation.
Tout aussi naturel, le salut par le coude:
« Lavage des mains ». On précise dans les brochures quand et comment il faut désormais se laver les mains, après plusieurs dizaines de milliers d’années d’égarement.
« Aérer chaque pièce de vie » afin d’exorciser les lieux, et si possible d’emplir la pièce du Saint Esprit d’Olivier Véran.
« Rester à distance des autres et limiter les contacts ». Cela permet d’éviter de se disperser en conversations futiles et de rester concentré sur son travail, et les choses “d’en haut”.
« Porter le masque » en signe de foi.
Etc.
Les impies
Ceux qui auront refusé de se soumettre à la vaccination sont donc les réfractaires, les impies, les mécréants, et ils ne seront pas sauvés. Par leurs pratiques abjectes ils engorgent les hôpitaux (par ailleurs déjà engorgés du fait de la suppression de 100 000 lits d’hôpital depuis 20 ans, dont 5 700 en 2020 soit en période de pandémie…)
Les impies ont un statut précaire avec l’instauration de la nouvelle religion d’Etat:
L’accès à l’hôpital leur est limité, il est d’ailleurs question de leur faire payer deux fois leurs séjours à l’hôpital (complémentaire santé + paiement des frais réels)
La mise en place du Pass Vaccinal constitue une mise au banc de la cité puisqu’il les prive d’accès aux lieux sociaux (restaurants, bars, etc) et culturels (bibliothèques, théâtre, cinéma, etc)
Ils sont menacés et stigmatisés régulièrement par l’exécutif : “Les non-vaccinés ne passeront pas entre les gouttes”, “les non-vaccinés j’ai très envie de les emmerder” et par les non moins pathétiques médecins ayant oublié le serment d’Hippocrate : "Les non vaccinés doivent-ils assumer aussi leur libre choix de ne pas être réanimés ?"…
Les excommuniés
Dans cette catégorie d’individus figurent les vaccinés une dose ou double dose, mais réfractaires à une nouvelle dose. Ces derniers se voient évidemment privés de Pass Vaccinal, et ne sont donc pas moins que les excommuniés de la nouvelle religion.
Les Miracles
Si les catholiques peuvent témoigner d’un nombre important de miracles au cours des deux derniers millénaires, les fans d’Olivier Véran et de l’OMS ne sont pas en reste, puisqu’ils assistent depuis deux ans à de nombreux prodiges:
Le 1er miracle évidemment: les noces de Cana. Cette fois, le gouvernement ne transforme pas l’eau en vin, mais des sacs poubelles et des lunettes de piscine en tenue de protection pour les soignants.
'“En même temps”, le miracle de l’argent magique. Emmanuel Macron affirmait lui même un peu plus tôt qu’il n’y a pas d’argent magique, cependant, tel Jésus multipliant les pains et les poissons sur les rives du lac de Tibériade, le Président n’aura pas tardé à faire apparaître 160 milliards pour gérer le COVID. Par contre il n’ y avait pas de disciples pour les répartir équitablement (certains pharmaciens et d’autres auraient bien gagnés leur vie pendant le COVID à ce qu’on dit...)
En troisième position, “l’immaculée conception” des vaccins en 6 mois, alors que la durée ordinaire de test était jusqu’alors de 10 ans environ. Avec l’UE et Sainte Ursula, plus besoin de Phase I, II et III.
Un miracle non moins impressionnant est la résurrection tous les matins de l’hôpital public qui agonise tous les soirs, et ce malgré la suppression concomitante de 20 000 lits d’hôpitaux au cours du dernier quinquennat, et la suspension de 15 000 soignants en pleine pandémie. Cela fait 20 ans que l’hôpital et les soignants sont à bout de souffle, mais par l’intercession divine du gouvernement l’hôpital est encore debout.
Autre miracle important, la faculté pour un soignant d’aller travailler tranquillement tout en étant COVID + et vacciné. C’est l’apport de la nouvelle religion.
Enfin, la transfiguration d’Emmanuel Macron, qui révèle sa vraie nature de chef de guerre et épidémiologiste au cours de la Pandémie, après sa précédente expérience en tant que banquier d’affaires.
Les temples
Les temples de la nouvelle religion sont sans conteste les centres de test et de vaccination. On observe d’ailleurs des processions de fidèles dignes de hauts lieux de pèlerinage afin de pouvoir y accéder.
Si d’infâmes profanations sont parfois observées sur ces nouveaux sanctuaires souvent reconnaissables à leurs bâches en plastique blanches (par exemple inscription du mot “liberté” à la bombe de peinture), tous les moyens de la République sont heureusement mobilisés (à grand renforts médiatiques) pour faire justice promptement.
Soit dit en passant le bienheureux triple vacciné Patrick Balkany peut continuer à danser tranquillement avec son bracelet offert aux frais des contribuables.
Le carême
Dans la religion chrétienne, il est un temps de préparation des cœurs, en attendant le retour du sauveur. Ce temps d’abstinence est vécu comme un temps social fort avec de nombreuses célébrations, mais aussi comme un temps de discernement, avec une baisse de la consommation notamment par le jeune. Cette période dure 40 jours.
Dans la nouvelle religion, rien n’a a été laissé au hasard, et croyants et infidèles sont tous également invités à observer des périodes d’abstinence, ou autrement dit de “confinement” (55 jours lors du 1er confinement, 45 lors du 2eme, et 28 jours pour le 3eme). Le “temps liturgique” de ces deux religions présente donc de fortes similitudes.
Ces confinements offrent d’ailleurs aux croyants la possibilité d’opérer des actes de discernement profonds avec le remplissage de l’auto-attestation :
“je soussigné Mr Untel atteste sur l’honneur, sur Sainte Ursula, et sur le Saint Conseil Scientifique, m’autoriser à sortir 30 minutes pour faire pisser mon chien dans un rayon de 100m autour de mon domicile, Amen”
La repentance
Pour le chrétien, la repentance s’opère par la reconnaissance, la confession et le renoncement au péché, puis l’acceptation de la transformation, et l’octroi de la rédemption de Dieu.
Dans la nouvelle religion, le repentir tient également une place importante. Selon un article de France Info du 15 décembre 2021:
“Pour lutter contre le trafic de faux pass sanitaires, le gouvernement travaille à la mise en place d'un système de repentis".
Olivier Véran, pris dans un élan d’absolution communautaire : "il ne faut pas que quelqu'un soit empêché de se faire vacciner parce qu'il aurait déjà un faux pass et qu'on lui dise : Vous avez déjà eu vos deux doses et que la personne se retrouve en grande fragilité. C'est faire preuve d'humanité."
Les Mystères et les tabous
La Religion Catholique est une organisation structurée de telle manière que dans son essence, les attributions de chacun soient clairement établies, et une part de mystère peut donc être perçue sur la nature de certains aspects de cette religion. Cela peut s’expliquer par les raisons suivantes :
La temporalité de l’Eglise n’est pas celle des hommes, toute évolution peut donc sembler longue mais elle s’inscrit dans 3000 ans d’histoire.
Les dogmes sont institués par le Pape.
Par une démarche spirituelle, il revient au croyant lui-même d’obtenir la « révélation » de certains mystères au fil de sa conversion.
S’agissant du pouvoir temporel, nous pourrions exiger un mode de fonctionnement plus transparent, l’action du Gouvernement étant censée être contrôlée par l’Assemblée nationale et le Sénat, mais ce n’est malheureusement pas le cas.
En effet, est sans rentrer dans les détails puisque ce n’est pas l’objet du présent article, nous pouvons nous interroger sur l’absence totale (à ce jour) de débats contradictoires sur les effets secondaires des vaccins, sur l’impact des mesures sanitaires sur les enfants, sur l’immuno- déficience qui pourrait résulter de la vaccination à répétition, ou tout simplement de la contreperformance totale de ce vaccin qui ne rempli absolument pas le cahier des charges présenté début 2021
Tout le monde aura constaté qu’il n’en est rien, comme le proclame les chrétiens lors de l’Anamnèse : « il est grand le mystère de la foi »…
Les hérétiques
Nul besoin d’écrire un livre sur ce point, il apparait clairement que les hérétiques sont les adeptes de vitamine C, D, soleil, chloroquine, jus de carotte, ivermectine, azytromicine etc… Bref tous les remèdes déconseillés ou interdits subitement il y a deux ans.
Dans la nouvelle religion, il est préférable de manger au MacDonald, puis une fois le COVID attrapé, de rester chez soi, ne pas aller consulter son médecin traitant, de prendre un Doliprane, puis attendre de mourir et appeler le 15.
L’inquisition
Face à l’essor des mouvements religieux cathares et vaudois, l’Eglise Catholique met en place au XIIIe siècle une institution judiciaire pour combattre ces hérésies.
Avec l’essor de la nouvelle religion, il ne faut pas attendre un siècle pour voir des individualités apparaître et se positionner en « grand inquisiteur » :
En témoigne la spectaculaire Tribune du Professeur Grimaldi : « Les non vaccinés doivent-ils assumer aussi leur libre choix de ne pas être réanimés ? » Une question qui montre l’outrance de certains médecins qui avaient pourtant prêté le serment d’Hippocrate, dont il est nécessaire de rappeler ici les premières lignes :
« Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux. Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. »
En témoigne également la sortie du directeur de l’AP-HP Martin Hirsch s’est interrogé sur la possibilité de faire payer les soins aux personnes qui refusent la vaccination contre le coronavirus
La charge du Président est elle aussi assez éloquente : « Je ne suis pas pour emmerder les Français. Je peste toute la journée contre l’administration quand elle les bloque. Eh bien, là, les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc, on va continuer de le faire, jusqu’au bout. » « Quand ma liberté vient menacer celle des autres, je deviens un irresponsable. Un irresponsable n’est plus un citoyen. »
Etc…
Les prophéties
La Bible est un livre riche des prophéties. Ainsi elle ne compte pas moins de 12 livres de prophètes, exemple tiré du Livre de Jérémie : « Si jamais cet ordre venait à faillir devant moi - oracle de Yahvé - alors la race d’Israël cesserait aussi d’être une nation devant moi pour toujours ! »
Face à cette profusion de prophéties, l’église de la nouvelle religion n’a pas à rougir, puisqu’elle n’a pas été avare en prophéties au cours des deux dernières années :
« Il suffit que la couverture vaccinale atteigne 50 à 60% pour que l’intégralité de la population soit immunisée, même ceux qui ne veulent pas se vacciner pour protéger les autres » - Oracle de Karine Lacombe, membre du Conseil Scientifique, du 23 décembre 2020
« Donc quand on sera 90%, 95% à être vaccinés, au lieu d’avoir 20 000 cas par jour on en aura 500 ou 300 » - Oracle d’Olivier Véran, Ministre la Santé, du 24 juillet 2021
En janvier 2022 la couverture vaccinale atteignait 90% et l’on comptait 300 000 cas par jour, ce qui semble radicalement infirmer les propos de nos nouveaux prophètes. Si la Bible a traversé 3000 histoires, on peut douter (même si ce n’est pas autorisé) que la nouvelle religion atteigne une telle longévité.
Les incantations
Dans le rite catholique postconciliaire, la messe inclut une prière universelle au cours de laquelle les croyants peuvent exprimer à tour de rôle des intentions de prières. Il s’agit d’une courte de phrase du type : « pour la paix dans le monde, priez pour nous » « pour ceux qui manquent de nourriture, exauce-nous, etc »
Dans la nouvelle religion, il est frappant de constater que cette pratique est déjà grandement répandue, avec la présentation de ces incantations à vocation universelle sur des sites internet :
Christine, photographe : « Pour que les personnes atteintes de la maladie de Lyme soient protégées, VACCINONS-NOUS ! »
Patrice, vibraphoniste : « Pour retrouver les salles de concerts, et faire vibrer le public au son des notes de musique, VACCINONS-NOUS ! »
Joël, Vigneron : Pour que la viticulture gersoise puisse de nouveau s’exporter et faire connaitre les richesses de nos territoires, VACCINONS-NOUS ! »
Bernard, Président de la chambre d’agriculture : « Pour que nous puissions tous retrouver durablement le bonheur dans nos prés, VACCINONS-NOUS ! »…
Le Dieu jaloux
La Bible fait état à de nombreuses reprises de l’irritabilité de Dieu, face aux recours aux idoles par son peuple : « Tu ne te feras pas d'idole, ni rien qui ait la forme de ce qui se trouve au ciel là-haut, sur terre ici-bas ou dans les eaux sous la terre. Tu ne te prosterneras pas devant ces dieux et tu ne les serviras pas, car c'est moi le SEIGNEUR, ton Dieu, un Dieu jaloux »
Dieu est donc jaloux, mais qu’en est-il des instances de la nouvelle religion ?
La question mérite d’être posée puisqu’un seul remède est généralisé : Quadruple vaccination, puis en cas d’échec du vaccin (ce qui est fréquent) Doliprane, isolement, appel du 15 en cas de dégradation, hospitalisation, réanimation.
Qu’est-il advenu de la liberté de conscience et des contradicteurs qui avaient envisagé des solutions alternatives. Et bien, force est de constater qu’ils ne sont plus très nombreux dans les pays occidentaux car ils semblent avoir subis l’ire (et la jalousie) de la Sainte Inquisition :
La chloroquine qui était couramment employée est interdite, en infraction de l’Article 8 du code de la santé publique : « Dans les limites fixées par la loi et compte tenu des données acquises de la science, le médecin est libre de ses prescriptions qui seront celles qu'il estime les plus appropriées en la circonstance ».
Les médecins qui prescrivent la chloroquine sont dénoncés par les pharmacie puis sanctionnés
Les vitamines ne sont pas considérées comme nécessaires pour renforcer les barrières immunitaires
L’ivermectine a été écartée pour les mêmes raisons
En synthèse, en dehors des 4 vaccins ayant bénéficié d’autorisations de mise sur le marché conditionnelles, et du remdesivir, aucun autre traitement, ni aucune thérapeutique n’ont été considérés sérieusement, ce qui semble peut compatible avec la pratique scientifique qui consiste à étudier toutes les options possibles.
Le/La COVID 19
Dernier parallèle plus burlesque, les adeptes un peu tordus de la religion chrétienne s’interrogent sur le sexe des anges… Dans la nouvelle religion, on veut aussi pouvoir meubler les repas du dimanche avec le COVID, et on est donc pas surpris de voir Christophe Barbier ou Léa Salamé s’interroger longuement à la télé pour savoir s’il faut dire « Le ou la COVID »…
En Conclusion
Cette profusion d’appariement potentiels entre le christianisme et la gestion du COVID montre que la nouvelle religion emprunte les codes du christianisme sans retenue.
Le prosélytisme indécent qui entoure la gestion du COVID, dont notamment la vaccination obligatoire, atteste du caractère universel de la nouvelle religion. Le salut de l’humanité est lié à la vaccination de l’intégralité de la planète puisque l’immunité vaccinale ne semble pas pouvoir être obtenue avec 90% de la population vaccinée.
Par ailleurs, toutes les entraves aux cultes des religions préexistantes démontrent en quoi la gestion du COVID est une religion d’Etat, c’est à dire une religion déclarée comme la religion officielle d'un état, qui exclut les autres religions ou ne fait que les tolérer (il faut remonter loin dans l’histoire pour retrouver des exemples d’interdiction d’assister à des célébrations religieuses, tel qu’il en a été décidé pendant les confinements…)
En conclusion, et pour aller plus loin, cette réflexion pourrait soulever les questions suivantes :
Les similitudes entre la gestion du COVID et la religion chrétienne résultent t’elles simplement de l’influence historique du christianisme dans la société occidentale, ou émanent t’elles plutôt d’une volonté délibérée? Dans l’hypothèse d’un mimétisme intentionnel, quels bénéfices les instances de la nouvelle religion en attendent-ils ?
L’hypnotisme des populations, réfractaires à l’idée d’exercer une évaluation raisonnée des résultats de la gestion du COVID, et ce malgré la profusion des informations disponibles, peut-il s’expliquer par la mise en scène de la gestion du COVID?
Si l’ampleur des mesures coercitives prises lors de la pandémie est incontestable, sommes-nous en mesure d’espérer pouvoir rétablir l’Etat de droit et recouvrir l’ensemble de nos libertés ? Sous quelles conditions, et à quelle échéance ?